31/08/2018

Pourquoi rédiger une Charte de l’urbanisme et de la qualité de la ville alors que Mérignac est soumise au PLU métropolitain ?





"Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) n’était pas satisfaisant : il permettait de construire trop, trop haut et n’importe où. Le nouveau PLU, appliqué depuis février 2017 seulement, nous donne un outil permettant de restreindre une urbanisation excessive. Nous avons voulu aller plus loin : la Charte de l’urbanisme et de la qualité de la ville le complète. Elle prend en compte des composantes non traitées par le PLU, comme les services et commerces qui accompagnent les nouvelles réalisations, l’alimentation énergétique des nouveaux bâtiments, les questionnements autour du paysage, la lutte contre la spéculation foncière... Cette charte n’est pas un énième document administratif complexe : en 10 engagements, elle formalise des principes simples déjà expliqués lors des rendez-vous entre les opérateurs immobiliers et la Mairie. Elle clarifie la règle du jeu et se veut avant tout pratique."



Avec cette charte, quelle est la volonté de la Ville ?





"Ce document ne ressemble pas aux chartes d’urbanisme classiques qui se focalisent sur la nature des matériaux utilisés dans les programmes immobiliers. Il va au-delà, en prenant en compte la qualité intérieure et extérieure des bâtiments, mais surtout leur insertion dans le quartier, l’environnement paysager, la vie qui s’y développera dans les années à venir... C’est, en définitive, une charte pour une ville qui vise le mieux-vivre. À Mérignac, les secteurs de projets sont situés à Marne/Soleil, La Glacière, au centre-ville et à Pichey. À titre d’exemple, 66,8% des logements collectifs accordés entre décembre 2016 et mars 2018 concernaient ces zones. La charte précise les exigences de la Ville et sa vision en matière d’urbanisme."



Concrètement, quels sont les principaux engagements de cette charte ?





"D’abord, on ne pourra pas construire n’importe quoi, n’importe où. Il existe des secteurs de projets bien desservis où

densifier est une nécessité, mais d’autres où l’on doit s’interdire de détruire des maisons individuelles pour les remplacer par du collectif. C’est à ce prix que nous pourrons préserver l’identité de nos quartiers, sans revenir sur le principe du logement pour tous.





La charte insiste aussi sur la présence de la nature à Mérignac : chaque projet immobilier doit être un point de départ pour poursuivre la végétalisation de la ville. Enfin, et c’est un point important, elle engage les constructeurs à créer des logements qui vont dans le sens du bien-vivre, en les invitant à faire un peu de prospective, à penser l’implantation des bâtiments dans le quartier, la manière dont ils participeront à la vie et à l’animation du secteur dans 5, 10, 30 ans... L’objectif est d’impulser un urbanisme innovant, cohérent et concerté."