05/02/2017

Quel est le principe ?

Trouver le point de

rencontre entre une projection,

des photographes et un public.

Aux artistes d’expliquer leurs choix esthétiques

et techniques, de raconter, de

découvrir aussi, le sens caché derrière

l’image. « Présentée par Pierre Coutel

de la librairie Mollat, chaque projection

mêle photos, vidéos et son, parce que

la pratique de la photo a beaucoup évolué

et que les auteurs investissent aujourd’hui

d’autres champs que celui de

l’image figée », explique Joël Peyrou, un

« Associé ». Le mélange, c’est aussi celui

des différentes séries : « On cherche à

produire du sens, à sortir de l’ornière des

préjugés, de l’immédiateté de l’émotion

pour s’élever vers la réflexion. Ainsi les

photos se font écho. Ces montages nous

demandent de prendre du recul par rapport

à notre ego de créateur. »



Il s’agit dans ce nouveau voyage d’aborder

l’idée de la France éternelle, une France

qui n’a peut-être jamais existé, mais à

laquelle on ne cesse de se référer à travers

un système de valeurs soi-disant

en crise. « La ville de Mérignac n’a pas

eu peur d’aborder ce thème en pleine

année électorale. Nous y avons même été

encouragés. »
S’il y a bien une idée de la

France, à quoi correspond-elle ? Quel est

le rapport entre la réalité et la fiction ? Que

trouve-t-on derrière le décor ?

La fabrique du décor



Avec « Nature® », Rémy Artiges répond

à sa manière à ces questions. Né d’une

commande du quotidien Libération, son

projet est une portraiture grinçante du

faux-semblant, d’une réalité fictionnelle

à laquelle chacun adhère pour mieux

supporter le réel. Un stand du salon de

l’agriculture, posé comme le décor d’une

ruralité idéale, avec veau-vache-cochon...

alors que ce monde paysan est aujourd’hui

oublié et remplacé par les complexes

agro-industriels. De son côté, Patrice Terraz

propose la portraiture très sensible d’une

jeunesse rurale (en Somme), urbaine ou en

difficulté scolaire (Californy ; La mauvaise

réputation) qui dessine le quotidien de la

jeunesse et de certains territoires oubliés.

Dans « Des intentions obliques, Cannes ou

Rouge Micro », Vincent Leroux et le collectif

« Temps Machine » lèvent le voile sur la

fabrique du décor : celui du festival de

cinéma tout en strass et paillettes ou, celui

plus feutré mais pas moins habile à cacher,

d’une émission radio à France Culture.

Et même quand ils touchent au plus intime,

les photographes doivent faire le point pour

dissiper les zones de flou, comme Julien

Coquentin dans ses « Saisons noires ».

L’auteur fait un retour à la terre, afin de

réveiller la mémoire familiale. Entre souvenirs

réels et imaginés entre Histoire et

histoires, une certaine idée de sa France.

Les rendez-vous de l'année :

  • mardi 14 février 2017 : Vers où veux-tu que je regarde?
  • mardi 11 avril 2017 : (Demain) La Terre promise
  • mardi 6 juin 2017 : Ce qu'on nous donne à voir
  • mardi 12 décembre 2017 : Une famille française

Les rendez vous se déroulent à l'Auditorium de la Médiathèque dès 19h.
Pour plus de renseignements : direction de de la culture, 05 56 18 88 62