04/12/2024

Tricot et bonne humeur !

Des mamies sinistres qui tricotent pour les pauvres ? Oubliez les clichés : dans l’association Cœur de tricot, la moyenne d’âge est certes plus proche des 80 que des 60 ans et la solidarité bien ancrée, mais l’ambiance est survoltée : « On se tape des barres de rire, comme disent les jeunes ! » lâche sa pétillante présidente et fondatrice Annie Morgenstern. Cette mère de 4 enfants, piquée par le virus des aiguilles dans ses jeunes années passées auprès de sa grand-mère, a convaincu en 2011 une poignée d’amies que le tricot solidaire, ça allait le faire. Ensemble, elles portent la bonne parole auprès des maisons de retraite.


À Mérignac la résidence des Fauvettes les célèbre comme il se doit. « Notre asso fait sens auprès des séniors et des plus démunis. Nous avons maintenant un partenariat avec ce foyer. » Chaque mercredi de 14h à 17h, 23 paires de mains et autant de langues s’animent dans le petit local prêté par la mairie. « On amène nos ouvrages, on se donne des conseils. On est toutes des passionnées du tricot, souvent avec un profil dans le soin : d’anciennes infirmières, des aides-soignantes... En tricotant, on maintient le lien et on vieillit ensemble. Cœur de tricot, c’est une famille ! »
 

« Cœur de tricot, c’est une famille ! »


Mais qu’elles tricotent, qu’elles crochètent ou qu’elles commentent la soirée des Talents Mérignacais dont elles ont rapporté un trophée, ces dames ne perdent pas leur fil d’Ariane: « Les hôpitaux, les Restos du Cœur, les maternités, nous commandent bonnets, écharpes, mitaines, brassières, doudous, petits chaussons, couvertures, pulls et cache-cols. Nous avons produit plus de 900 pièces l’an dernier ! ». Et même si parfois ces stakhanovistes de l’aiguille se piquent d’art, (comme lorsqu’elles ont habillé de petites laines le mobilier et les arbres de la place Charles-de-Gaulle pour la Semaine bleue de 2015), elles écoutent d’abord leur fibre sociale : « La précarité chez les enfants et les mamans nous touche profondément. Une migrante qui accouche et qui repart dans la rue avec son nouveau-né, c’est inadmissible, mais ça existe. C’est à eux que nous pensons quand nous tricotons. »

La famille Cœur de tricot cherche du renfort !

Puisque le tricot revient à la mode chez les jeunes, Annie Morgenstern et son association se proposent de former de nouvelles recrues. « Mais on accepte aussi toute bonne volonté : une aide à la manutention ou à la communication serait bienvenue ». Ne les laissez pas tomber en quenouille !

Maison des associations de Mérignac

coeurdetricot.com
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