10/12/2023
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22 hectares de forêt à Mérignac

À lire son nom et sans le connaître, on pourrait imaginer des parterres de buis bien taillés et des allées symétriques emblématiques des jardins royaux. Or, loin des caractéristiques des jardins à la française, le parc du Château est en réalité une forêt de 22 hectares, située pile dans le centre de Mérignac ! Il n’en a pas toujours été ainsi. Au 19e siècle un parc, cernait bien une vaste demeure édifiée sur les ruines de l’une des deux plus anciennes seigneuries de Mérignac. Abandonnés après la Seconde Guerre mondiale, le château et ses dépendances tombent en ruine. La nature y a repris ses droits.

Aujourd’hui peuplé de pins maritimes et de quelques feuillus, dont de vénérables chênes, le parc du Château est devenu au fil des ans un massif typique de ceux qui poussent dans les Landes de Gascogne, orné également de fougères, de genêts, d’ajoncs et de bruyères pour la strate basse. Les anciennes allées cavalières sont régulièrement empruntées par les piétons et les cyclistes. Des réseaux électriques, d’assainissement et d’eau potable y sont enfouis. Ces allées servent aussi d’accès aux pompiers.

Une forêt urbaine en gestion différenciée

À l’heure du réchauffement climatique et de l’urbanisation galopante, un bois de cette ampleur au cœur de la ville constitue un véritable trésor vert. Soucieuse de préserver l’ensemble de ses espaces naturels, la municipalité a mis en place une gestion différenciée dès 2005. Parcs et jardins sont classés selon quatre codes de gestion, du plus horticole au plus sauvage, en fonction de leur localisation et de leur usage. Le parc du Château relève du plus sauvage.

Les services assurent la sécurité des personnes et veillent au risque incendie, mais interviennent le moins possible et laissent la nature agir par elle-même. Cette gestion permet notamment de restaurer la biodiversité. Prisé par les promeneurs et les lycéens, le parc du Château est aussi le domaine des oiseaux, des batraciens, des écureuils, et de quelques mammifères furtifs.

Clin d’oeil

Entre 1916 et 1918, lors de la Première Guerre mondiale, le roi Nicolas 1er et la reine Miléna fuient le Monténégro et trouvent refuge… au château de Mérignac. Destitués à l’issue de la guerre, ils n’ont jamais pu rentrer chez eux. La municipalité de Mérignac a acquis le domaine en 1963 pour la somme de 19 millions de francs.

Les prochains chantiers

Cet espace boisé classé restera entretenu selon un mode de gestion différenciée instauré par la municipalité pour préserver ses espaces sauvages. Pour parer au risque incendie, les services mènent des opérations de débroussaillement des strates basses et d’élagage sur 5 m entre les habitations et les franges du parc, deux fois par an, à l’automne et au printemps.

Une forêt protégée et en bonne santé

« Cette forêt en centre-ville est une chance. Elle est d’ailleurs très fréquentée par les habitants. Ici, on laisse faire la nature, mais cela ne signifie pas que nous ne l’entretenons pas. Nous évacuons les arbres malades ou qui montrent des signes de vieillissement avancé, nous protégeons certaines zones naturelles par du grillage et nous avons également récemment rénové le revêtement des allées. Cet automne, il y avait des cèpes. La preuve que cette forêt est en bonne santé. »

Jean-Michel Cheronnet
Conseiller municipal délégué au centre-ville

Informations pratiques

  • Parc du Chateau, Avenue du Président René Coty (près des lycées Fernand Daguin et Marcel Dassault)
  • En accès libre
  • J'y vais en : Bus 30 arrêt "Parc du Château", 26 arrêt "Lycée Daguin" et Tram A arrêt "Lycées de Mérignac"
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