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07/02/2023
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Composition du Conseil

Vingt sont tirés au sort sur les listes électorales, vingt sont issus des conseils de quartier de Mérignac, et vingt autres, désignés par le maire, viennent de la société civile, du monde associatif, sportif et entrepreneurial. Soixante personnes composent le Conseil de Développement et de Transition Écologique.

Le CDTE actuel a été mis en place en décembre 2021. Son mandat est de trois ans et son rôle consiste à travailler sur des sujets destinés à améliorer la vie de la cité. Si ces sujets peuvent être proposés par le maire, le premier édile a décidé de laisser au CDTE la liberté du choix. Les membres du Conseil ont opté pour deux thématiques: « Mérignac demain, la ville de toutes les proximités » et « Mérignac : avançons vers l’autonomie énergétique ! ».

Ils se réunissent tous les mois à la Maison des Associations et devront émettre des propositions concrètes aux élus du Conseil municipal d’ici 2024. Car les travaux du Conseil de Développement et de Transition Ecologique constituent une source réelle d’inspiration pour les élus.

« Une instance indépendante, libre de ses choix.»
« Cette instance est originale et très intéressante d’un point de vue démocratique, car un tiers des membres est tiré au sort à partir des listes électorales. Ce fonctionnement permet de croiser les regards, de réfléchir avec des habitants issus d’horizons variés, à l’avenir de la ville. Le Conseil de Développement et de Transition Écologique est totalement indépendant et libre de ses choix. Ses rapports constituent pour nous une source féconde d’idées et d’inspiration.»

Alain Charrier
Adjoint, délégué à la démocratie participative

3 questions à Denis Abrand, vice-président du Conseil de Développement et de Transition Écologique

Comment travaillez-vous ?

Les personnes impliquées sont bénévoles. Elles peuvent être tirées au sort, ce qui assure une diversité de profils, ou engagées dans la vie de la cité, à travers les conseils de quartier ou encore bien rodées aux échanges, par leurs expériences professionnelles et associatives. Cette instance nous permet de travailler pour l’intérêt général et le « vivre-ensemble » et d’amener une contribution constructive à la vie de Mérignac. La durée de notre mandat est assez longue, ce qui nous permet d’approfondir les sujets et de bien en comprendre les enjeux.

Comment et pourquoi avez-vous choisi les thèmes de la proximité et de l'autonomie énergétique ?

Lors de notre première réunion, nous avions retenu cinq thématiques. Nous les avons soumises au vote. « Mérignac demain, la ville de toutes les proximités » et «Mérignac: avançons vers l’autonomie énergétique ! » ont remporté la mise. Traiter ces deux sujets est assez ambitieux. En octobre, nous avons ainsi participé à la fresque du climat, un atelier collaboratif très intéressant qui permet de prendre conscience du dérèglement climatique et de ses impacts. Début décembre, nous avons demandé une intervention de la Métropole pour détailler le plan mobilité à l’échelle de Mérignac.

Où en êtes-vous de vos travaux en ce début d'année 2023 ?

Nous avons interviewé de nombreux acteurs et habitants, qui nous ont apporté des données, des analyses et du contexte. Nous arrivons à la fin de cette phase prospective et nous allons passer à la phase de synthèse et de rédaction, afin d’être en mesure de présenter le résultat de nos travaux en octobre au Conseil municipal. La dernière année de notre mandat sera consacrée à un ou deux nouveaux thèmes, que nous définirons ensemble.


“Nous apportons notre contribution au vivre-ensemble”

« La proximité, notion fondamentale pour la qualité de vie » 
« Mérignac demain, la ville de toutes les proximités est le groupe de travail qui réfléchit à rendre les quartiers plus accueillants et plus inclusifs. L’idée est que chacun puisse faire ses courses, se soigner, se cultiver, travailler, se détendre, pratiquer des loisirs... dans un rayon de 1 à 5 kilomètres. Pour cette mission, nous nous inspirons de la théorie de l’urbaniste Carlos Moreno, “La ville du quart d’heure”, qui anime aussi d’autres communes européennes. Cette notion de proximité est fondamentale pour limiter l’usage de la voiture et améliorer la qualité de vie et le plaisir de vivre dans son quartier. Concrètement, nous avons élaboré un questionnaire sur plusieurs sujets comme le lien social, la proximité des services, de la culture... remis cet automne à une cinquantaine d’habitants issus de tous les quartiers de Mérignac. Nous sommes actuellement dans une phase d’analyse. Le sujet est vaste et complexe, mais Mérignac est une ville de quartiers, et nous espérons pouvoir être en mesure de faire des propositions à nos élus prochainement.»

Olivier Caley
Membre du Conseil de quartier de Capeyron et du Conseil de Développement et de Transition Écologique.

« S’investir au CDTE est régénérant »
« Je veux d’abord souligner le plaisir de faire partie de cette instance, de travailler en groupe avec des personnes aux parcours différents, mais qui veulent toutes être utiles. En tant que libraire, je me sentais plus familière avec la notion de proximité. C’est pourquoi j’ai choisi de travailler sur celle de la consommation énergétique : mon regard de néophyte me permet de poser les questions de ceux qui n’ont pas la formation scientifique, mais qui veulent comprendre. En un an, j’ai beaucoup appris. Notre groupe travaille sur “Mérignac : avançons vers l’autonomie énergétique !”. Nous avons rencontré de nombreux interlocuteurs de la Mairie, de la Métropole, et des associations investies sur des sujets pointus. Le CREAQ (Centre Régional d’Éco-énergétique d’Aquitaine.) nous a notamment fourni une mallette qui permet de réaliser des autodiagnostics chez soi, de se forger une vision plus fine et surtout de comprendre que l’on peut tous rectifier le tir sans que cela ne gêne vraiment la vie quotidienne. Au-delà de la prise de conscience individuelle, le CDTE nous permet de monter en compétences sur ces questions de la proximité et de l’énergie. Nous avons vraiment l’ambition de fournir un rapport exigeant à nos élus.» 

Julie Sigougneau
Libraire et membre du Conseil de Développement.