09/01/2025

« Les techniques des arts martiaux sont si variées que même les grands maîtres apprennent chaque jour »

Né en 1942 dans le Médoc, Guy Elies a franchi le cap des 80 ans avec la sérénité des grands maîtres d’arts martiaux et un nouveau diplôme dans son kimono. Car oui, l’an dernier, ce judoka aguerri – il est ceinture noire, deuxième dan –, a décroché son Certificat Fédéral d’Enseignement Bénévole : un titre qui lui permet désormais d’enseigner les arts martiaux de façon autonome.

Chaque semaine, au sein du Dojo Beutrois, le club qu’il a fondé en 2003 et qui compte plus de 130 adhérents, Guy Elies dispense donc des cours de taïso – discipline préparatoire à la pratique du judo et du jujitsu – à une quinzaine d’adolescents et d’adultes. « Les techniques des arts martiaux sont si variées que même les grands maîtres apprennent chaque jour. Et à mon âge, je progresse encore, à condition d’être assidu et de faire mes trois entraînements hebdomadaires », glisse-t-il avec malice.

 

Un Talent, au chaud dans le coin des souvenirs 

Surnommé le « samouraï de Beutre », Guy Elies, ancien technicien en électronique, a posé ses valises dans la commune en 1980. Il y est resté. « Ici, nous avons de la chance car la municipalité est très impliquée auprès des associations. Les élus ont bien compris la nécessité de favoriser le sport auprès des jeunes et les arts martiaux sont bénéfiques pour les enfants. Même si ce sont des sports de combat, les pratiques sont très codifiées et apprennent le respect des professeurs et des partenaires de travail », témoigne-t-il encore.

Guy Elies n’a jamais eu à utiliser ses compétences combatives en dehors des tatamis. Au fil des ans, des compétitions et des entraînements, le judo lui a appris l’art de garder son calme et de contrôler ses émotions. Le maître a pourtant été particulièrement ému quand il a reçu son Talent Mérignacais. « Quelle surprise ! Un de mes jeunes collègues avait parlé de moi. Je n’ai pas l’habitude de recevoir de telles distinctions et lors de la cérémonie, j’ai passé un moment très agréable », confie-t-il. 

Aujourd’hui, le trophée est bien en place dans son « coin à souvenirs ». Il trône parmi les photos de ses amis judokas. Et celles des grands moments du Dojo Beutrois.