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03/05/2021
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L’assiette solidaire : un dispositif 0% gaspi et 100% solidaire

Cette belle idée a germé dans la tête de deux jeunes femmes en service civique qui ont expérimenté ce projet entre décembre et janvier. Depuis, ce dispositif 0% gaspi et 100% solidaire se poursuit : chaque association participe à hauteur de ses ressources en partageant des denrées et du temps de ses bénévoles. C’est grâce à cette mutualisation que l’action a pu voir le jour et perdurer, car isolée aucune association n’aurait pu porter une telle initiative !

Les repas sont remis aux personnes qui les consomment sur des tables à l'extérieur du bâtiment, où ailleurs, si elles le souhaitent. C’est un moment privilégié et convivial qui est indispensable en cette période de crise sanitaire où les contacts sont rendus si complexes tant pour les bénévoles que les personnes bénéficiaires.

"Recevoir un sourire, échanger quelques paroles, déguster un repas cuisiné spécialement pour vous, cela fait une différence."

Un appel à la générosité pour pérenniser l’assiette solidaire

Mais la situation sanitaire contraint à distribuer ces repas en mode « à emporter », ce qui a un coût plus important pour les associations dont le budget est déjà impacté par l’augmentation des achats (liée à l’augmentation des bénéficiaires) et la baisse des ressources (fermeture de la boutique solidaire durant plus de 3 mois en 2020).

Le Relais des solidarités a besoin de la générosité des habitantes et habitants de Mérignac pour permette à cette belle initiative de se poursuivre dans le temps.

Je participe à la collecte

L’assiette solidaire en quelques chiffres :

  • 1 jour par semaine
  • 6 bénévoles de 3 associations différentes,
  • Préparent et distribuent en moyenne 20 repas complets (entrée, plat, dessert),
  • Soit 80 à 100 repas par mois.
  • Budget mensuel : 150€
  • Budget annuel : 1800€

L’assiette solidaire, une idée de Sandy et Marie, 2 jeunes en service civique au Relais des Solidarités

Sandy, en service civique au sein du collectif Mérignac solidarité, observe une forte demande de repas chauds de la part des bénéficiaires des dons des associations. Au début du deuxième confinement, en novembre dernier, Marie, en réserve civique au relais des Solidarités, prend part au projet. Les deux jeunes femmes remarquent également que les personnes bénéficiant des denrées alimentaires laissaient souvent les légumes qu’ils ne savaient ou ne pouvaient pas cuisiner. Sandy, avec l’aide de la directrice du Relais des Solidarités, s’est chargée de l’étude du projet : utiliser les denrées non distribuées et cuisiner sur place des repas chauds. Crise sanitaire oblige, les repas seront à emporter. Après en avoir discuté avec les associations du Relais, le projet s’est rapidement mis en place.

On tente l’expérience : un repas et un sourire à emporter chaque mercredi pendant un mois

Du 16 décembre au 13 janvier, des repas chauds sont proposés aux personnes en situation de grande précarité qui n’ont pas de cuisine et ne peuvent pas cuisiner. C’est donc à l’accueil des douches, où se présentent régulièrement les mêmes personnes, qu’on leur propose de s’inscrire une semaine à l’avance ou parfois le jour même selon le nombre de places disponibles. La Croix Rouge propose aussi l’inscription à certaines personnes résidant dans des foyers. Une vingtaine de repas sont préparés. Les repas qui ne sont pas distribués le midi le sont l’après-midi ou le lendemain.

Durant ce premier mois d’expérimentation, Sandy gérait les inscriptions et la distribution des repas chauds. Marie, en école de pâtisserie, se chargeait d’’élaborer les menus et bien sur, s’attelait aux fourneaux l’aide d’une bénévole de Saint Vincent de Paul, Annie. Elles confectionnent les menus le lundi et improvisent le mercredi selon les ingrédients qu’elles reçoivent. Dans tous les cas, il y a de la soupe parce qu’elles reçoivent toujours des légumes frais. Les Restaurants du Cœur et Saint Vincent de Paul leur fournissent les aliments (légumes, produits secs, parfois même viande). Le Secours Populaire, quant à lui, envoie un bénévole qui n’était pas présent le jour de notre visite. Ce jour-là c’était soupe de carottes, de patates et de choux, du riz, des légumes, des escalopes de poulet, du brownie (souhait des bénéficiaires et que l’on a pu goûter : un délice) et des petits biscuits.

Tout est pensé selon le protocole sanitaire. Les bénéficiaires ne peuvent pas manger à l’intérieur. Ils repartent avec leur repas chaud dans un sac en papier ou mangent dehors, sous le préau.