L'info éco de la semaine à Mérignac

Chaque semaine retrouvez les informations économiques de la ville de Mérignac : brèves économiques, portraits d'entrepreneurs, marché de emploi, et les événements éco à ne pas manquer.

Entreprises

17/01/2025

Le plus gros succès commercial français de tous les temps est « made in Mérignac »

rafale Crédits Dassault Aviation

Le site Internet secret.defense.org vient de consacrer, le 5 janvier, une longue enquête à l’avion Rafale produit par Dassault Aviation, qui a dépassé, en 2024, le seuil symbolique des 500 unités vendues. De fait, le Rafale est devenu pour le site le « plus grand succès commercial français, avec un revenu généré d’environ 37,5 milliard d’euros ».

C’est à la fin des années 1970 que débute cette entreprise collective, lorsque la France cherche à remplacer ses Mirage. Envisagé à l’origine comme un projet européen, le programme Rafale se transforme en une initiative 100% française à partir de 1985, après l'échec des discussions. Conçu pour être polyvalent, l'appareil est capable d'assurer des missions de défense aérienne, de reconnaissance, de frappe air-sol et même de dissuasion nucléaire, remplaçant à lui seul sept types d'avions différents.

Malgré l’objectif initial d'une mise en service en 1996, le Rafale n'équipe la Marine nationale qu'en 2004, puis l'Armée de l'Air en 2006. Ce retard alimente les critiques. Pendant près d'une décennie, le Rafale peine par ailleurs à trouver des clients à l'export, ce qui lui vaut le surnom d'avion « invendable ».

La première commande internationale intervient en avril 2015, avec le contrat indien (36 appareils). Dix ans plus tard, Dassault Aviation a vendu 507 Rafale, dont 273 à l'export. Ce chiffre dépasse les ventes totales du Mirage 2000 (281 appareils) et s'approche de celles du Mirage F1 (450 exemplaires). Le « contrat du siècle » signé avec les Émirats arabes unis en 2021, pour 80 appareils, renforce la position du Rafale sur le marché international.

Avec un prix moyen de 74 millions d'euros par avion, le site estime les revenus générés par le Rafale à 37,5 milliards d'euros.

L'avenir s'annonce prometteur. Le marché potentiel à l'export est estimé à 324 appareils d'ici 2035. Des négociations sont en cours avec plusieurs pays, dont l'Arabie Saoudite, le Pérou et la Colombie. Pour répondre à cette demande croissante, Dassault Aviation prévoit d'augmenter sa cadence de production à trois appareils par mois dès cette année,

La folle histoire du Rafale, l’avion « invendable » devenu un blockbuster

Mission accomplie pour la première édition d’AD2S

a2ds

Les organisateurs (Ministère des Armées et des anciens combattants, Conseil Régional et ABE) du salon de la maintenance aéronautique AD2S, qui ont relancé en septembre dernier le salon ADS, viennent de rendre public le premier bilan de la nouvelle formule du salon, organisée sur la Base Aérienne 106 Michel Croci.

La plupart des objectifs ont été atteints, après 4 ans d’interruption. Le salon a par exemple accueilli 4.000 visiteurs et 200 exposants, dont 35 internationaux, pendant trois jours, avec un taux de satisfaction supérieur à 90%, tant chez les participants, que chez les exposants ou les partenaires industriels (Dassault Aviation, Thales, Airbus et Sabena Technics).

Le cycle de conférences organisé en marge a également fait le plein avec 39 intervenants et 6 tables rondes. Quant au forum des métiers (troisième jour), il a attiré 23 recruteurs, 300 étudiants et 350 demandeurs d’emploi.

AD2S Aerospace & Defence Support and Services - AD2S Aerospace & Defence Support and Services

Easy Cash boucle 2024 sur une année record

easycash

Le réseau Easy Cash, dont la création remonte à 2001, vient de réaliser une nouvelle année record. L'enseigne, dont le siège national est implanté dans le parc Cadera 2.0, vient en effet de boucler l’exercice 2024 avec un chiffre d’affaires de 284 millions d’euros, en progression de 7,2 % par rapport aux 265 millions d’euros réalisés en 2023 (245 millions en 2022).

En 2024, l’enseigne, avec 16 millions de produits achetés et vendus, a donc atteint un chiffre d’affaires record, porté par la téléphonie, le gaming et le luxe, qui, à eux trois, représentent 72% du chiffre d’affaires global. Cette performance s’inscrit dans un contexte de développement soutenu du nombre de points de vente, avec notamment 21 nouvelles ouvertures en 2024 et un réseau de 161 magasins, essentiellement franchisés.

Au niveau national, le secteur de la seconde main connaît une accélération sans précédent depuis plusieurs années, avec un chiffre d’affaires, hors automobile, estimé à 14 milliards d’euros en 2023, soit deux fois plus qu’en 2019.

Mérignac accueille aussi en franchise, depuis février 2001, un des points de vente historique du réseau qui réalise, sur 255 m², 2,9 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 13 personnes.

Achat et vente de produits d'occasion et reconditionnés

Le portrait de la semaine : Lulu, le brasseur sympathique au cœur du village industriel

lulu Lulu et Mc Fly (Ludovic Renaux et Cédric Denechaud)

Ludovic Renaux, alias « Lulu », est un des visages les plus connus de l’Aeroparc. Né en avril 1979 à Bordeaux, il est aussi l’un des témoins et acteurs de la montée en puissance de Mérignac et de son tissu économique ces dernières décennies.

Au cours des années 80, son père Yann, après, avoir dirigé le groupe Casa Nostra, qui est à l’époque le premier groupe de restauration italien de France, lance la Casa Sportissimo, qui devient rapidement, aux Quatre Chemins, une institution et le troisième restaurant de la métropole derrière l’Entrecôte et le café du Port.
Puis c’est en 2004, à 25 ans, que Ludovic Renaux, après un DEUST de gestion à Bordeaux IV, reprend le restaurant « la Prairie », à l’entrée du site de Dassault Aviation, bien avant l’arrivée de Sabena Technics (2006), de Bordeaux Technowest (2010), des grands parcs d’activité (Vert Castel date de 2011) ou l’implantation du campus de Thales (2016).
Ce n’est qu’au début des années 2010 que le concept d’Aéroparc apparaît, suivi par la volonté des équipes de Bordeaux Technowest et de la CUB de créer son cœur, dans un ensemble immobilier situé sur la même parcelle, au sein duquel Lulu doit garder son rôle central.

Tout en ayant gardé son ADN originel (le sport), la Maison Yoü (avec le ü de capharnaüm), qui remplace Lulu dans la Prairie depuis 2022, est désormais devenue une institution qui sert désormais, chaque mois, 7.500 clients l’hiver et 10.000 l’été, emploie 16 personnes et réalise 1,9 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Dans l’immédiat, Ludovic Renaux programme une extension de son restaurant pour les mois à venir, en attendant le développement des services et des transports sur un territoire qui accueille déjà les plus gros employeurs de la métropole.

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La semaine prochaine : Marc et Victoria Gaulin, acteurs historiques du pôle hôtelier

Sur vos agendas : AD2S revient en 2026

Le Conseil Régional, le Ministère des Armées et des anciens combattants et ABE viennent d’arrêter les dates de la seconde édition d’AD2S.

Le salon aura lieu du 24 au 26 septembre 2026, à la Base Aérienne 106 Michel Groci (avenue de l’Argonne).

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