09/01/2020

La Ville de Mérignac ouvre la saison photographique 2020 en se questionnant sur l’avenir, les choix de vie, la place de la nature dans notre société.

La découverte de ces mondes parallèles, différents et possibles constituera le fil conducteur de la programmation tout au long de l’année. D’abord repéré sur les réseaux sociaux, puis reconnu à l’étranger, avec IN SITU.

Alain Laboile présente sa première exposition personnelle en France.

Alain Laboile, sculpteur, photographe et père de famille

Sculpteur, photographe et père de six enfants, Alain Laboile a entamé un album de famille en 2007, à l’âge de 39 ans.

La série « La Famille » était au commencement son trésor intime. Ce photographe autodidacte qui ne possède qu’une photo de sa propre enfance, désirait simplement marquer le temps qui passe avec les siens.

L’album de famille a rapidement franchi le cadre intime pour séduire la toile. Chaque jour, des dizaines de milliers d’internautes, dans le monde entier, attendent les nouvelles images de cette « tribu » française qui vit, en Gironde, au bord du monde.

En décembre 2012, le New York Times célèbre le talent d’Alain Laboile. Les premières expositions suivent, d’abord au Japon et aux Etats-Unis, puis en France, lorsqu’en 2014 la série « La Famille » entre dans la collection du Musée français de la photographie, prenant désormais sa place dans la longue tradition de la photographie de famille.

La poésie du quotidien et l’esprit de liberté

À travers son travail photographique Alain Laboile documente et célèbre sa vie de famille : une vie au bord du monde, où se mêlent intemporalité et universalité de l’enfance.

Jour après jour, il crée un album de famille qui constitue un héritage qu’il transmettra à ses enfants. Son œuvre reflète leur mode de vie, qui gravite autour de l’enfance. Une enfance proche de la nature, où chacun se découvre, découvre le monde, passe à sa guise d’une expérience sensible à l’autre, où les enfants à l’imagination débordante s’amusent, prennent le temps de vivre, de jouer, de construire, mais aussi de s’ennuyer. Si les plus petits « cherchent » l’objectif, les plus âgés participent avec plus de distance. Ses photographies en sont le témoignage. Vivantes – on lui dit souvent que l’on peut entendre dans ses photos le rire des enfants ou l’éclaboussure de l’eau – pleines d’humour, ses images aux noir et blanc lumineux capturent la poésie du quotidien et l’esprit de liberté. Cette pratique peut être rapprochée de celle d’un ethnologue.

Bien que son travail soit profondément personnel, il est totalement universel, exaltant la nature humaine et permettant au spectateur de replonger dans le monde de l’enfance. Certains y retrouvent un peu de leur passé, d’autres se posent des questions existentielles.

Alimenté quotidiennement et partagé dans le monde entier grâce à internet, sa production photographique s’est mue en un moyen de communication, amenant à un questionnement sur la liberté, la nudité, l’éducation, l’être et l’avoir.

Alain Laboile vu par...

« Approcher le mystère de l’enfance ?

Lorsque l’on découvre pour la première fois les images d’Alain Laboile, une foule de références surgit et pourtant elles ne ressemblent à aucune autre. C’est sans doute cet étrange paradoxe qui définit le mieux ce photographe : il y a quelque chose en lui d’une Sally Mann ou d’un Danny Lyon et pourtant ces photos n’appartiennent qu’à lui et résistent à tout enfermement dans une quelconque filiation. Autodidacte, il ne découvrira ces références que bien plus tard lorsqu’il poste ses photos sur les réseaux sociaux avec les milliers de personnes qui le suivent à travers la planète dont Jock Sturges qui deviendra son mentor. Loin des institutions consacrées, c’est sur la toile que se forge cette oeuvre à partir de 2004.

Car œuvre il y a. Et c’est notamment cette porosité dans les frontières entre photographe amateur et photographe professionnel que surgit cette écriture photographique qui ne ressemble à rien. C’est encore de cette étrangeté que le travail d’Alain Laboile séduit autant qu’il fascine. Il nous touche au coeur et à l’esprit car il joue sur bien des domaines de notre vision du monde, d’un monde idéalisé, d’un paradis perdu, celui de l’insouciance de l’enfance, fausse insouciance pourtant mais à laquelle ces images nous donnent encore l’illusion. Les « libres enfants » du bord du monde sont l’incarnation poétique du mystère de l’enfance que tant
de photographes ont cherché à percer. Dans ces images improbables, on a enfin le sentiment d’approcher, de toucher du doigt le secret de l’enfance à jamais perdue. Pourtant ces enfants ne» sont pas hors du monde, ils vont à l’école, surfent sur des tablettes, apprennent la politesse... Ils sont juste à côté, tout contre, au bord du monde ! on les admire autant qu’on les envie, on perd
notre regard dans cet esprit des lieux rendu si puissamment par Alain Laboile dans ses images.»

« Jouer, juste, rien d’autre, faire semblant ou vivre nos vies. » Du luxe et de l’impuissance, Jean-Luc Lagarce, Les solitaires intempestifs. p.14

La banalité au service de l’imagination

« Dans son studio géant en plein air où il maîtrise l’espace, le temps et la lumière, il observe ses six enfants comme les insectes qu’il photographiait auparavant. Le soin qu’il porte aux arrière plans comme la superposition des actions dessinent une écriture photographique singulière. Souvent dépourvue de sujet central, il cherche à tout capturer dans une seule image. Sa photographie est celle de l’interaction, de la fragilité, du débordement. Il capte les moments de rien, l’imprévu comme le prévisible, l’épanouissement comme le débordement, l’imagination comme la banalité. Ses travellings poétiques mettent entre parenthèses le temps qui passe, la valse des nuages, l’envol des feuilles. Il travaille le matériau humble du quotidien comme la matière organique, en l’enchantant. C’est Alice qui prend le thé avec le lapin, » Philémon descendant dans le puits qui le conduit vers un autre monde...

Non décidément ce n’est pas le paradis, ni la vie rêvée des anges. C’est juste la vie, tout simplement la vie et rien d’autre. »

Julie Guiyot-Corteville, Conservatrice en chef du musée français de la Photographie

La Vieille Église, cap sur la photographie

La Vieille Église est aujourd’hui un lieu culturel dont le rayonnement touche toute l’agglomération bordelaise. Depuis 30 ans, la Vieille Église accueille des expositions dédiées aux arts visuels (Labégorre, Robert Combas, Carole Benzaken, Barbara Shroeder, Aline Ribière...).

En septembre 2014, la Ville de Mérignac a accueilli l’exposition inédite Tapisseries du duo de plasticiens Grégory Gicquel et Daniel Dewar. La Ville de Mérignac affirme également son soutien à la création contemporaine à l’image de l’exposition De l’ombre à la lumière d’Eric Vassal accueillie en janvier 2016.

Depuis quelques années, Mérignac a choisi de développer l’axe photographique pour devenir un lieu entièrement dédié à la photographie en 2018. Un coup d’accélérateur a été donné en 2012 par une convention passée avec La Maison Européenne de la Photographie (Paris) permettant ainsi d’exposer des oeuvres d’Helmut Newton, Alice Springs, Françoise Huguier ou Sebastiao Salgado. Martin Parr, Denis Darzacq, Michel Vanden Eeckhoudt, Juan Manuel Castro Prieto, Sanlé Sory ou William Daniels ont également été exposés dans les murs de la Vieille Église.

En 2020, les expositions exploreront la thématique des mondes possibles.

Du 15 mai au 30 août, le temps fort Mérignac Photo exposera une dizaine d’artistes. Deux artistes canadiennes seront mises à l’honneur dans dans le cadre d’un partenariat noué avec Momenta, la biennale de l’image de Montréal.

En septembre, place à Sabine Delcour et à son travail sur les grandes villes chinoises une exposition réalisée en co-production avec Le bel ordinaire (Pau), Image-Imatge (Orthez) et la galerie Arrêt sur image (Bordeaux).

Informations pratiques

QUAND ?

DU 18 JANVIER AU 12 AVRIL 2020

  • Visite de presse vendredi 17 janvier à 11h. En présence d’Alain Laboile.

  • Vernissage vendredi 24 janvier à 19h.
    En partenariat avec la librairie L’Ascenceur Végétal qui organisera une séance de signatures en présence de l’artiste.

Ouvert du mardi au dimanche de 14h à 19h, fermé les jours fériés.
Entrée libre.

OÙ?

Vieille Église, rue de la Vieille Église.

Accès : tramway ligne A – Arrêt Mérignac centre

ALAIN LABOILE

Site web : www.laboile.com Logo Insta > @alainlaboile

REPRÉSENTATION :

Galerie 29 Arts in progress, Milan, Italie Leica Gallery Sao Paulo, Brésil.

DERNIÈRES PUBLICATIONS :

• La dispute (Les Arènes 2017)

• Aurores (Editions Bessard 2018)

• Summer of the fawn (Kehrer Verlag 2018).

DERNIÈRES EXPOSITIONS :

La place des photographes (Arles juillet/Août 2019).

Galerie 29, Arts in progress Milan

Leica Gallery Miami

Leica Gallery Los Angeles

Leica Gallery Boston

Leica Gallery Sao Paulo

Centre culturel Hasselt.

AUTOUR DE L’EXPOSITION

VENDREDI 31 JANVIER, 19H-20H

Visites accompagnées en présence d’Alain Laboile.

MERCREDI 26 FÉVRIER ET 4 MARS, 15H-16H30

Ateliers en famille : « jouons avec les images ».

JEUDI 12 MARS, 18H30-20H

Rencontre autour de la photographie de famille et de la transmission avec Alain Laboile et Irène Jonas, photographe et sociologue (sous réserve).

SAMEDI 28 MARS, 11H-12H30

Visite « Grasse mat’ » : découverte de l’exposition, suivie d’une représentation des « Petites scènes tout terrain » par les élèves du conservatoire de Mérignac créée à partir des œuvres d’Alain Laboile.

SAMEDI 4 AVRIL, 15H-16H30

Visite « Regards Décalés » :

une autre manière de découvrir l’exposition en compagnie du jeune humoriste Vincent Cara.

JEUDI 9 AVRIL, 18H30-20H

Spectacle de danse hip-hop autour de l’enfance avec la compagnie Racine de Deux.

VENDREDI 10 AVRIL, 18H30-21H30

Ouverture en nocturne exceptionnelle avec parcours convivial de l’exposition.

Visites pour favoriser l’accessibilité :

VENDREDI 21 FÉVRIER, 19H À 20H

Public voyant, malvoyant et aveugle.

SAMEDI 14 MARS DE 15H À 16H30

Public entendant, malentendant et sourd :

visite accompagnée par une médiatrice culturelle et une interface en LSF.

Visites gratuites sur inscription auprès

de la Direction de la culture 05 56 18 88 62 directiondelaculture@merignac.com

Contact presse

  • Virginie Bougant, chargée de communication – Ville de Mérignac 
  • 05 56 55 66 18 – 06 27 52 48 69
  • v.bougant@merignac.com
In Situ par Alain Laboile
In Situ

Du 18 janvier au 12 avril, la Vieille Église accueille l’exposition In Situ d’Alain Laboile

In Situ

Du 18 janvier au 12 avril, la Vieille Église accueille l’exposition In Situ d’Alain Laboile

Du 18 janvier au 12 avril 2020 : Exposition In Situ d’Alain Laboile

Du 18 janvier au 12 avril, la Vieille Église accueille l’exposition In Situ d’Alain Laboile