« More Aura » en clôture de la saison des Spectacles itinérants

À Mérignac chaque habitant, dans chaque quartier, peut trouver une offre culturelle accessible et de qualité. Chaque année, le festival des « Escales d’été » est un rendez-vous incontournable des arts vivants dans les parcs de la Ville. Au vu l’engouement suscité par ces propositions artistiques auprès des habitants durant les mois de juillet et août, la Ville de Mérignac a souhaité prolonger tout au long de l’année une programmation hors les murs. Les Spectacles itinérants conjuguent à travers toute la ville gratuité, qualité et proximité d’avril à novembre avec les Escales d’Été comme point d’orgue de la saison culturelle des arts vivants.

Cette année 6 compagnies invitées ont parcouru les quartiers de Mérignac pour 20 représentations autour du théâtre de rue, des clowns, du cirque et de la musique. « More Aura » est le dernier spectacle itinérant de la saison.

Au total plus de 900 spectateurs dont 140 élèves ont pu découvrir et participer à la programmation. Parmi les temps forts : un spectacle en appartement au sein de la résidence Salengro (Gironde Habitat), une visite décalée du centre-ville avec le spectacle « Visite de Groupe » et 15 habitants complices, l’accueil du plus petit chapiteau du monde en plein cœur du quartier de Beaudésert avec « Le Petit Cercle Boiteux de mon imaginaire » qui a accueilli élèves et familles du quartier.

Les Spectacles Itinérants reviendront en avril 2020 avec une déambulation dans l’espace public présentée à hauteur d’enfant avec le spectacle « 50 mètres », par l’agence de Géographie affective.

« More Aura » de Véronique Tuaillllon

Christine est une boxeuse, elle nous offre ses combats. C'est un personnage assez masculin en mini short. C'est une nana avec des jambes de 2 mètres de long. Elle ressemble à Julia Roberts mais elle a un nez de clown et des dents pourries. More Aura est un spectacle sur la résilience, le combat pour la vie, la douce folie qui nous permet parfois de rester debout.

« Je suis clown à l'hôpital depuis 2006. Petite, je voulais être "clowniste-acrobatiste". Sans le savoir, j'ai écrit ma vie pour que les chemins de traverse que j'ai empruntés me nourrissent, me donnent des clés et m'aident à devenir clown. C'est une construction de chaque instant, ou plutôt une déconstruction : accepter de désapprendre et de jouer comme un enfant, sans jugement, sans doute, sans avenir, juste maintenant. Ce travail m'a permis de voir « naître » mon clown et de le laisser grandir, en jouant régulièrement, au cirque, au théâtre ou dans la rue, en travaillant comme clown hospitalier et en participant à de nombreuses formations. Aujourd'hui ce travail du clown me passionne, et plus je l'approfondi, plus je le trouve riche et sans limite. C'est donc avec cet outil que j’ai souhaité une nouvelle fois aborder le public.

L'envie de cette création est née du désir fort de parler de la mort. Ou plutôt du combat pour la vie lorsque l’on côtoie la mort. Aborder la force, la résilience mais aussi les cassures et la fragilité.

J’ai été boxeuse, le ring est un bel espace de jeu. J’ai eu envie de jouer avec la boxe et ce que cela représente : peurs, engagements, spectacle, féminité, coups, combats, blessures, rencontres, jeu, sport, confrontation, transpiration... Dans le travail de recherche avec Rémi Luchez, nous avons vu apparaître Christine, un personnage naïf et simple. Elle ressemble à Shatzy Shell, auteur de western et réceptionniste du roman d'Alessandro Baricco, City. Elle est légère. Shatzy Shell possède avec elle deux photos, en permanence : l'une de Walt Disney, l'autre d'Eva Braun qu'elle a longtemps prise pour la fille de Hitler et qui la consolait d'avoir un père aussi épouvantable que le sien. Notre travail a donc commencé autour de trois axes : la peur/la mort, la boxe, la légèreté. »

Véronique Tuaillon

« Avec son personnage de mère orpheline, la comédienne affirme sa place dans une famille élargie : celle des clowns dérangeants et dérangés. »

TÉLÉRAMA

En partenariat avec la Ligue de l’Enseignement de Gironde dans le cadre du festival Hors Jeu / En Jeu. Ce festival rassemble des rencontres artistiques citoyennes qui donnent la parole à des personnes isolées, en fragilité et présente une programmation de spectacles qui donnent à entendre des parcours de vie différents où chaque moment est un combat, c’est le cas de More Aura.

Salle de la Glacière

56 rue Armand Gayral à Mérignac
1 heure - À partir de 10 ans
Gratuit, sur réservation
200 personnes/séance

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