10/01/2024
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80 ans de la rafle des 10 et 11 janvier 1944 en Gironde

Dans la nuit du 10 au 11 janvier 1944, 228 Juifs sont arrêtés en Gironde et une centaine d’autres personnes à Libourne, Bayonne ou Pau. Au total, 335 personnes sont emprisonnées à la synagogue de Bordeaux. Parmi eux, les membres des familles Lopès et Torrès, habitants de Mérignac.

Le 12 janvier 1944, tous sont emmenés à la gare Saint-Jean où un convoi part en direction du camp de Drancy. Hommes, femmes et enfants sont ensuite déportés vers le camp d’extermination d’Auschwitz.

Pour commémorer cette rafle, le service des Archives communales de la Ville a mis en ligne sur le site internet des Archives une exposition en ligne issue de l’exposition organisée à la médiathèque Michel Sainte-Marie au printemps 2023 : Le camp d’internement de Mérignac, 1940-1944.

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Ouvert le 17 novembre 1940 par la préfecture de la Gironde à la demande de l’occupant allemand, le camp de Beaudésert-Mérignac a constitué un lieu d’internement et de transit pour des nomades, des étrangers, des militants politiques, des Juifs et toutes les personnes considérées comme « indésirables » par le gouvernement de Vichy.

De l’ouverture du camp à la Libération, grâce à de nombreuses archives, des photographies, des témoignages et des correspondances, retracez les heures sombres de Mérignac et le parcours d’hommes et de femmes qui ont séjourné dans le camp.

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Extrait de l’exposition qui correspond à la rafle des 10 et 11 janvier 1944 :

Du 18 au 20 octobre 1940, le recensement des Juifs de Bordeaux et son agglomération est réalisé. Plusieurs familles de Mérignac sont identifiées. Ce fichier servira à dresser les listes de personnes à arrêter, entre 1942 et 1944.

Dans la nuit du 10 au 11 janvier 1944, 228 Juifs sont arrêtés lors de la rafle menée en Gironde. Parmi eux, les membres des familles Lopès et Torrès, habitants de Mérignac. Emprisonnés à la synagogue de Bordeaux, ils sont rapidement transférés à Drancy. Ils intègrent le « convoi 66 » qui part de la gare de Paris-Bobigny le 20 janvier 1944 avec, à son bord, 1 153 déportés, majoritairement français, provenant de plus de 50 départements.

Le convoi 66 entre à Auschwitz dans la nuit du 22 au 23 janvier 1944.

Tous les membres de la famille Torrès meurent le 25 janvier 1944 : les enfants, Esther, 17 ans, Ernest, 16 ans, Marcel, 14 ans, Louise, 13 ans, Edmond, 10 ans, Raymond, 9 ans, Rachel, 8 ans, Simone, 5 ans et Georges, 3 ans et leurs parents, Louis et Estrya. La famille Lopès - Germaine et Edmond, leurs enfants Simone, 19 ans, Andrée, 18 ans, Robert, 11 ans et Monique, 3 ans - subit le même sort. Seul Albert, l’aîné, échappe à la déportation.

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