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28/02/2024
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Rassurer et protéger

Le dernier baromètre municipal (automne 2023) est formel : 89 % des personnes sondées considèrent que Mérignac est une ville où l’on se sent en sécurité, tandis que pour la même proportion, ce sujet doit rester une priorité de la mairie. Les habitants ont été entendus : la municipalité reste en veille et ne cesse d’investir pour conforter ce sentiment général de sécurité.
Ainsi, en 4 ans, l’effectif de la police municipale est passé de 12 à 35 agents, sans compter le personnel administratif, tandis qu’une brigade de soirée, issue de cette même police municipale, est opérationnelle depuis l’été 2022.
Elle compte 8 agents et permet d’étendre les plages de service en semaine jusqu’à 23h et jusqu’à 1h les vendredis et samedis soir. Autre exemple : la mairie réunit les acteurs de la sécurité dans un CLSPDR ou Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation, dont le rôle est de mieux coordonner leur action sur le terrain. 8 médiateurs sociaux, un club de prévention composé de 4 éducateurs spécialisés du PRADO (Département de la Gironde) qui travaillent avec les 11-25 ans, et un directeur de la médiation sociale complètent ce dispositif.

Le principe commun à ce « bouquet » de services ? Prévenir et apaiser les tensions par la présence dans les quartiers et le  dialogue avec les habitants.

Le déploiement de la vidéoprotection, avec la création d’un centre de supervision urbain (CSU) en service depuis la nuit du 31 décembre 2023 au sein des locaux du nouveau commissariat, est en total accord avec les fondamentaux de la sécurité à Mérignac.

Des caméras qui rassurent, mais ne remplacent pas l’intervention humaine
« Préserver la qualité de vie à Mérignac est un engagement constant depuis 2014. La sécurité est un élément clé de la tranquillité publique, donc du mieux vivre. C’est aussi une attente forte des habitants. Les caméras de videoprotection y répondent en partie : elles sont l’un des outils pour assurer la sécurité des habitants et les rassurer. Elles ne sont pas la seule réponse : nous avions déjà augmenté le niveau de service avec un effectif de police municipale renforcé, la création d’une brigade de soirée, l’accueil du nouveau commissariat en ville et le renforcement de notre équipe de médiateurs sociaux. Les caméras sont dissuasives, mais elles n’ont pas vocation à remplacer l’intervention humaine. Il ne faut ni les surestimer ni les craindre. »

Jean-Pierre Brasseur
Adjoint délégué à la tranquillité et la sécurité publiques

Les caméras sont d'abord là pour protéger
« Les caméras sont là pour protéger les habitants et toutes les personnes dans l’espace public. Elles ne sont pas là pour espionner la population. Même si nous avons une proximité physique avec les agents de la police municipale qui travaillent dans le CSU, nous n’avons aucun accès direct aux caméras. Quand un agent de la police nationale a connaissance d’un fait de délinquance, il peut demander à ses collègues municipaux de lui fournir des informations précises grâce aux vidéos... Mais l’extraction de ces images n’est possible que sur réquisition judiciaire. »

Anne Kramata
Commissaire de police, cheffe de la division ouest

Un oeil sur les points chauds

« Ce matériel, fixe ou mobile, dispose d’un mode nuit infrarouge et a été déployé suivant un plan concerté avec la police nationale, les services de police municipale, les services de secours, mais aussi le service de médiation sociale et les associations d’animation de quartiers » résume-t-on à la mairie. « Nous équipons des zones où la police intervient régulièrement - des points chauds - mais aussi des carrefours accidentogènes où les secours sont souvent sollicités, des noeuds de communication importants avec beaucoup de passage... ».
Ces caméras reliées au centre de supervision urbain (CSU) où un policier assermenté travaille en permanence, permettent donc de détecter un problème pour une intervention plus rapide et sécurisée.
Quand un agent arrive sur un secteur sous vidéo il sait où se placer puisqu’il est en communication permanente avec le CSU qui coordonne l’intervention sur le terrain.
En cas d’appel aux pompiers, l’opérateur peut décrire la situation avec précision et professionnalisme et non sous le coup de l’émotion. Enfin, les vidéos peuvent venir en appui dans la résolution d’enquête menées par le commissariat. Lors d’un vol à l’arraché par exemple, les caméras permettent d’identifier plus facilement l’auteur.

La vidéoprotection a-t-elle un effet dissuasif sur les délinquants ? « La réponse est difficile à donner car il est par définition impossible de compter les infractions qui n’ont pas été commises » répondent les services de police. « Ce qui est certain, c’est que les interventions sont plus efficaces, car encore mieux coordonnées et ciblées. Et au final, les Mérignacais sont mieux protégés. »

Mieux gérer l'environnement améliore l'efficacité de notre mission
« Le centre de supervision urbain nous permet d’épauler les collègues sur le terrain, de les informer de tout trouble sur l’espace public ou de leur fournir des éléments de contexte pour aider leur intervention. Les images ont aussi une fonction essentielle dans la résolution des enquêtes en permettant d’identifier les auteurs d’infraction et d’apporter des preuves lors de la procédure judiciaire. C’est aussi un outil de dissuasion. Mieux gérer l’environnement, c’est améliorer l’efficacité de notre mission. »

Laurent Susagna
Responsable de la police municipale

pictogramme caméra

 

 

En 2023, un rapport de l’Assemblée nationale estimait à 90 000
le nombre de caméras de la voie publique contrôlées par la police ou la gendarmerie, elles étaient 60 000 en 2013.

Mieux voir pour mieux protéger