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07/03/2024
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« Je peux faire beaucoup plus que ce que je crois »

« La première fois que ma grand-mère m’a vue danser en gala, elle a fondu en larmes » se souvient Carole Torres. L’émotion devait en effet être à son comble quand la Mérignacaise de 46 ans démontrait au public que danse et handicap moteur (elle est en fauteuil depuis l’enfance) étaient compatibles.

« Quand j’étais petite, je disais toujours que le pire pour moi serait de ne jamais pouvoir danser. Aujourd’hui, je suis professeure de danse dans l’association Hand to Hand ».

Depuis 16 ans, Carole transmet sa passion à d’autres personnes porteuses de handicap, enfants, adultes et même des valides, qui valsent, « jerkent, rockent »... main dans la main.

« Les valides guident les « handis ». On ne se refuse aucune passe. Seulement, quand elles sont compliquées, on les exécute au ralenti » explique la danseuse qui dispense ses cours bénévolement.

 

Carole Torres

 

Médaille d’argent en danse sportive

Les 80 adhérents sont unanimes : danser, ça fait un bien fou, au corps comme à l’esprit. On partage, on rit, on ne s’enferme pas dans la solitude du handicap. Assis sur des roues ou debout, ils travaillent la coordination et la synchronisation des membres.

« En fauteuil, si l’on n’a pas d’activité physique, les muscles ont tendance à s’atrophier. Moi, depuis que je fais de la danse, je n’ai plus mal au dos » avoue Carole Torres qui évolue également au plus haut niveau de compétition en danse sportive. Aux Para Dance Sport Polish Open de 2020, en Pologne, elle décroche la médaille d’argent dans la catégorie Solo.

« On enchaine 5 danses imposées – valse, tango, rumba, samba et jive – alors qu’on ne connaît pas le morceau de musique qui va passer. Le truc, c’est d’avoir le rythme ! »

À Mérignac, on peut venir l’applaudir (avec ses élèves) lors du forum des associations ou, pourquoi pas, participer à un cours.

Renseignements : www.handtohand33.fr

Ses hobbies ?

« La promenade avec des amis, le bricolage et la lecture »

Un endroit insolite pour danser ?

« Le parc de Bourran. Pas partout accessible aux fauteuils, mais tellement agréable »

Son trophée ?

« Je l’ai posé dans mon salon. Chaque jour il me rappelle que je suis capable de faire beaucoup, beaucoup plus que ce que je crois »