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06/12/2023
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La Klaus Compagnie

« Quand on m’a téléphoné pour me dire que j’étais sélectionné, j’étais ravi », se souvient le chorégraphe. « La municipalité nous a toujours soutenus financièrement et moralement. Pour moi, ce trophée est une reconnaissance de notre activité et s’inscrit dans une longue collaboration avec Mérignac ».

Fondateur de la Klaus Compagnie, Pascal Croce est ancré dans la commune depuis plus de 30 ans. À l’aube des années 90, il y crée la première compagnie MJC de France au sein de la MJC CLV2. La « compagnie junior », qui deviendra plus tard « la Klaus Compagnie junior », puis « la Klaus Compagnie », réalise alors des spectacles itinérants avec des jeunes. Depuis 1998, elle fait danser des personnes en situation de handicap moteur ou mental.

« À cette époque, nous avons monté un premier spectacle pour les résidents d’un foyer de vie. Puis un éducateur m’a demandé de venir y animer des ateliers. L’aventure a commencé ainsi. Au départ, je n’avais aucune expérience dans le monde du handicap », confie-t-il.

Travailler avec des mobilités et des corps différents

Fidèle depuis toutes ces années à la MJC CLV2, la Klaus Compagnie y assure deux ateliers de danse adaptée et les répétitions de ses spectacles. « Nous menons aussi un atelier de danse inclusive à Eysines et nous intervenons dans différentes institutions, en milieu scolaire et universitaire », précise Pascal Croce. Animé par la volonté de travailler avec des mobilités et des corps différents, le chorégraphe n’a de cesse de briser les codes.

« Nous dansons avec des béquilles, des fauteuils et des déambulateurs. Mon objectif est de rendre ces outils utilitaires invisibles sur scène, grâce au vocabulaire chorégraphique »

Unique en son genre, la Klaus Compagnie a aussi lancé deux festivals, Mixamum et le H’art festival – qui mélange artistes valides et handicapés – et affiche 14 créations à son répertoire. À 1000 lieux d’une esthétique conventionnelle de la danse

D’où vient le nom « Klaus Compagnie » ?

La 1re musique que j’ai choisie était signée Klaus Nomi. Ma première danseuse portait le nom de « Claus ». C’est aussi en référence à mes origines germaniques.

Quels chorégraphes influencent votre travail ?

Pina Bausch a créé le courant de danse théâtralisée que j’aime beaucoup. J’ajoute Angelin Preljokaj.

Si vous deviez vous emparer d’un lieu où danser à Mérignac, ce serait lequel ?

Le parc de Bourran, inspirant.