08/08/2016

Profession architecte

Avec « Utopies et quotidien », Michel Pétuaud-Létang revient sur son parcours professionnel foisonnant. L’architecte mérignacais propose à travers cette exposition de donner un large panorama de la profession : le quotidien de l’architecte, souvent pris dans une multitude de contraintes, mais aussi les utopies qu’il peut nourrir en travaillant sur ses projets. Projets ayant abouti ou non, Michel Pétuaud-Létang a choisi de montrer ses « coups de cœur » sur 50 ans de carrière.

La Vieille Église Saint-Vincent lui ouvre ses portes afin de dévoiler au public une variété de projets allant de la commande publique à la maison de particulier jusqu’à l’architecture d’entreprise. Vingt-deux maquettes seront présentées dont notamment celles de la Cité mondiale du vin, de l’auditorium de Bordeaux ou du Grand stade. À découvrir également des créations insolites comme « La maison boulon », maquette manipulable d’une maison en pièces détachées à monter soi-même.

L’écriture et l’édition, l’autre grande aventure professionnelle de Michel Pétuaud-Létang, ne seront pas oubliées avec un mur de livres présentant les ouvrages réalisés par l’architecte avec sa maison d’édition Aéditions.

>> Présentation de l’exposition à la presse : vendredi 9 septembre à 11h (voir informations pratiques).

Michel Pétuaud-Létang, 50 ans d’architecture

Michel Pétuaud-Létang a découvert le monde de l’architecture à Mérignac, à 10 ans il a l’occasion, chaque semaine, d’assister à la projection de films pour les GI en garnison. Impressionné par les villes américaines, il n’a cessé, depuis, de vouloir être architecte.

Pendant ses études, il a l’occasion de réaliser ses premiers travaux neufs à Mérignac en 1964 pour Paul Perrinet, jeune industriel.

1966, il ouvre son cabinet à Bordeaux.

Dès ses premières interventions, il essaie de conjuguer avec une attention particulière au détail fonctionnel, une simplicité maximum du mode de construction et des choix écologiques dans les matériaux.

Très vite, ses études et ses productions sont remarquées et il est sélectionné dans l’équipe représentant la France à la Triennale d’architecture de Milan en 1968.

Ses premières recherches sont destinées au grand nombre. Modèles de maisons en bois ou en béton en pièces industrialisées et boulonnables. Maisons en coque béton pour production rapide. 1966, création de la maison à construire soi-même en bois de pin des landes, Jean Boulon.

Parallèlement à ces études assez utopiques mais réalisées, il répond à des commandes au quotidien, essentiellement industrielles, Sémia, SSO, Dubonnet-Cinzanno, Sud-Ouest ou tertiaires et aussi des maisons individuelles pour lesquelles il gardera tout au long de sa carrière une passion particulière. Certaines sont étonnantes et très audacieuses, telle celle de La Vigne au Cap-Ferret ou quelques-unes à Mérignac qui seront publiées dans de nombreux ouvrages ou revues.

1972, sa production se diversifie et il aborde des sujets très différents : cliniques, night-clubs, tous les « Macumbas » et leurs déclinaisons.

1975, il répond à de nombreux concours internationaux et est retenu pour des projets à Tripoli, à Conakry, au Sénégal entre autres. Frappé par la brutalité des architectures occidentales et leurs matériaux importés, il invente un procédé de construction en plâtre ou en terre pour les pays en voie de développement, le procédé « Casalite ». Des programmes développés avec la Banque Mondiale ou l’USAID le mènent à mettre en œuvre des projets où il limite son rôle à celui de moniteur en architecture. Il se lance dans un projet généreux mais utopique. Rassembler tous les pays du Sahel dans un projet touristique allant de Saint-Louis du Sénégal à La Mecque en passant par la boucle du Niger entre autre, intitulé: « Dans les pas du Prophète ».

1980, mise au point avec P. Simon et G. Motte, des parcs d’activités, Cadéra à Mérignac en est le premier exemple. Créer des espaces de travail dans un parc, ce thème aura un large développement.

Création du projet : Bordeaux, capitale mondiale du vin. Cette utopie se concrétise suite à une étude qu’il finance entièrement. C’est la Cité Mondiale du Vin. Sa réalisation, financée par des capitaux privés, ne coûtera pas un centime aux collectivités. Elle lance la renaissance du quartier des Chartrons.

Les commerces et centres commerciaux sont abordés dès 1980. De grandes compagnies dont CetA lui confient l’étude et la réalisation de projets complexes dans le cœur des villes. Bordeaux, Toulouse, Nantes et c’est le début d’une suite d’interventions ayant pour but de redonner aux centres villes leur rôle de pôle d’échanges et leur attractivité. A Lille en secteur piétonnier, puis récemment à Marseille sur le port, l’agence est responsable d’importants complexes.

Les projets immobiliers de logements privés ou sociaux deviennent une autre compétence du cabinet. Michel Pétuaud- Létang se préoccupe alors du devenir de certains quartiers et se transforme en « animateur urbain ». Par exemple à Talence, où il provoque l’émergence d’un projet largement concerté et accepté d’équipements nouveaux concrétisant un cœur durable.

En même temps il accepte et apprécie de se consacrer personnellement à des projets de petites dimensions où la relation très directe avec le maître d’ouvrage et les entreprises, lui permet de conserver le contact avec la réalité.

Tout au long de ces 50 dernières années, il propose de nombreuses études globales pour des métropoles, Bordeaux en 1987, Séville en 1992, Toulouse en 1995 (non publiée) et des projections sur des quartiers en mutation : Sud de la gare Saint-Jean à Bordeaux, Quartier Pont Rouge à Cenon, quartier du nouveau stade au Nord de Bordeaux, quartier aéroport à Hyères les Palmiers,...la place Gambetta à Bordeaux.

Dans son cabinet, où de nombreux jeunes architectes ont collaboré à ces réflexions avant de partir créer leur agence, il a toujours conservé une équipe constamment renouvelée, pour participer à des études prospectives.

Il considère que l’architecte doit être un acteur libre, apte à proposer des options pour l’avenir des quartiers et des cités.

L’architecte a prouvé que certaines visions utopiques telle que la promenade Sainte-Catherine à Bordeaux initiée en 1976, il y a 40 ans, pouvaient devenir une réalité.

De son quotidien dense et varié, il a acquis une expertise assez riche en expériences et constats, à laquelle ses activités périphériques lui ont apporté les capacités à se projeter sur des sujets difficiles qui semblaient irréalisables. Ainsi l’auditorium à Bordeaux.

Ces projets de tous les jours scandés d’utopies, parfois réalisées, sont le parcours de Michel Pétuaud-Létang retracé dans cette exposition.

La Vieille Église, le lieu d’expositions ambitieuses

La Vieille Église est aujourd’hui un lieu culturel dont le rayonnement touche toute l’agglomération bordelaise. La Vieille Église accueille des expositions de qualité, dédiées aux arts visuels (Labégorre, Robert Combas, Carole Benzaken, Barbara Shroeder, Aline Ribière, Dewar et Gicquel...). En accueillant « Utopies et quotidien », la Vieille Église Saint-Vincent ouvre pour le première fois ses portes à l’architecture. Depuis quelques années, Mérignac a choisi de développer l’axe photographique. Un coup d’accélérateur a été donné par une convention avec La Maison Européenne de la Photographie. Helmut Newton et Alice Springs, Martin Parr, Denis Darzacq, Michel Vanden Eeckhoudt, Françoise Huguier ou Sebastiao Salgado ont déjà été exposés dans les murs de la Vieille Église. L’agence VU’ a choisi Mérignac au printemps 2016 aux côtés de Sète at Arles pour fêter ses 30 ans. La première édition du Mérignac Photographic Festival qui s’est tenue du 8 au 11 octobre 2015 et dont Bettina Rheims était la marraine, confirme l’engouement populaire pour la photographie.

Informations pratiques :

Du 3 septembre au 30 octobre 2016 à la Vieille Eglise Saint-Vincent, rue de la Vieille Eglise à Mérignac Tramway ligne A, arrêt Mérignac centre

Présentation à la presse > vendredi 9 septembre à 11h
(merci de confirmer votre présence auprès de Virginie Bougant, 05 56 55 66 18 – 06 27 52 48 69)

Vernissage > vendredi 9 septembre à 19h.
Les heures et jours d’ouverture > du mardi au dimanche de 14h à 19h. Entrée libre.

Fermeture les jours fériés.

Visites commentées

  • Visites commentées tout public les vendredis 23 septembre et 21 octobre à 19h.
  • Visite en LSF pour le public malentendant/entendant, le vendredi 7 octobre à 19h.
  • Les visites sont gratuites sur réservation auprès de la Direction de la culture et dans la limite des places disponibles.

Renseignements

  • Direction de la culture
  • 05 56 18 88 62
  • directiondelaculture@merignac.com

Contact presse

  • Virginie Bougant, chargée de communication – Ville de Mérignac 
  • 05 56 55 66 18 – 06 27 52 48 69
  • v.bougant@merignac.com
Utopies et quotidien, 1966 - 2016 : un demi-siècle d'architecture