17/02/2017
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Pour ceux qui n’ont pas vu « Bliss », le film de et avec Drew Barrymore, le roller derby est un sport proche du rugby, mais avec des patins à quatre roues et sans ballon. Deux équipes de cinq joueuses tournent autour d’une piste (« track ») pendant 60 minutes : une jammeuse (attaquante marquée d’une étoile) marque 1 point par adversaire doublée, tandis que 4 bloqueuses (dé- fenseuses) doivent l’en empêcher et aider leur propre étoile flante à passer le mur.



Des origines américaines



Née d’un mouvement féministe aux USA dans les années 30, la discipline a connu ses heures de gloire dans les années 1950, où les participantes maquillées comme des camions (américains) avaient le droit de s’exploser le dentier sans que l’arbitre ne les fasse passer par la case « prison » (30 secondes de pénalité hors piste).



Trucages et petits arrangements entre ennemies ont eu raison du derby. Les spots se sont éteints dans les années 80. On rallume en 2000, au Texas, mais là, fni les combats de catch en minishorts : le roller derby est devenu un sport exigeant, très stratégique, codifé par un règlement d’une soixantaine de pages. Alors, elles sont passées où les paillettes ?



Sportives avant tout



« On a conservé un certain folklore, comme nos petits noms de guerre : Thorpille, Nosebreaker, Lorixe... mais on est sportive avant tout. Si une flle veut se maquiller, pourquoi pas, tant qu’elle garde un moral d’acier et le sens de l’entraide », pointe Amandine, 30 ans dont quatre dans le maillot bleu et rouge du Sam Roller Derby. Une solidarité qui s’exprime à tous les niveaux :





«La Ville met à notre disposition une piste de rink-hockey. C’est un luxe. Et une salle de muscu nous prête ses installations. »





9h d'entraînement par semaine



C’est à ce prix que les All Blocks, coachées par Laura Rodriguez (aka Lo’ravage) une ancienne de l’équipe de France, se classent aujourd’hui à la 58ème place européenne et à la 7ème française. Les 10 et 11 décembre derniers, alors que le Roller Stadium mérignacais accueillait l’élite du derby hexagonal, les coéquipières de miss Blackchick ont donné du beau jeu, mais perdu leurs deux rencontres.



« On est les dernières arrivées dans le championnat. Notre objectif est de nous maintenir en Élite A. Une 5ème place, ce serait le rêve. » Un rêve que les Toulousaines ou les Paris Roller Girls, qui se sont déjà frottées aux américaines, voudront briser. Mais un Block ne se laisse pas dynamiter aussi facilement.



Le Sam Roller Derby en quelques chiffres





  • 5 années d’existence


  • 60 pratiquantes


  • 2 équipes


  • Environ 300 spectateurs par match


  • 1 équipe compétition Élite


  • 1 équipe B (les Spring Blocks)




Pour aller plus loin :



Site internet du Sam Roller Derby